Le rapport d'étude de référence des indicateurs de sensibilisation, de communication et d'engagement du public à l’égard de la biodiversité au Cameroun est disponible.

L’importance de la diversité biologique dans le fonctionnement des écosystèmes et dans la fourniture des biens et des services au bien-être humain n’est plus à démontrer. Elle assure la sécurité alimentaire, la santé humaine, ainsi que l’approvisionnement en air pur et en eau potable. Elle contribue aux moyens locaux de subsistance, au développement économique, et elle est essentielle à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, incluant la réduction de la pauvreté (CDB, 2010). 

Malgré cette importance reconnue à la biodiversité, elle continue de s’appauvrir. Selon l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (2005), 60% des services qu’offre l’écosystème dans le monde se sont dégradés au cours des 50 dernières années, essentiellement du fait de l’utilisation non durable des sols, de l’eau douce et des ressources océaniques. La plupart des principaux habitats  ont aussi décliné pendant cette période  Concernant les espèces, la liste rouge de l’UICN sur les espèces menacées fait état de ce que dans le monde, 22% des mammifères terrestres sont menacés et en risque d’extinction, tout comme 1/3 des amphibiens, 1/8 des oiseaux, 27% des récifs coralliens et 28% des conifères. Les taux d’extinction des espèces sont jusqu’à 1000 fois supérieurs aux taux moyens de la période pré-humaine et la tendance se poursuit. 

Le Cameroun possède une des plus riches biodiversités d’Afrique. Comme dans d’autres régions du globe, elle est menacée au quotidien par les comportements irresponsables d’innombrables acteurs inconscients de son rôle capital.

Réunis à Aichi pour protéger la biodiversité de la planète, les experts de la convention de la biodiversité ont proposé une projection à l’horizon 2020 de l’atteinte d’un certain nombre d’objectifs de conservation de la biodiversité.

Des efforts ont été réalisés dans le sens de la conservation de cette importante ressource et de la préservation des écosystèmes tant au niveau international (convention sur la diversité biologique en 1992, etc.) qu’au niveau national (adoption de la loi cadre relative à la gestion de l’environnement, élaboration de la stratégie et plan d’action sur la diversité biologique, etc.). Malgré les efforts réalisés en termes d’information, d’éducation environnementale et de sensibilisation, la perception du public sur la biodiversité n’est pas suffisamment renseignée. En effet, aucune mesure ne permet pour le moment de codifier ou même de quantifier les efforts entrepris dans la sensibilisation sur la diversité biologique. Il se pose donc non seulement la problématique du suivi du phénomène, mais également celle de son évaluation en termes de mesure des progrès réalisés. L’UICN, dans son document de position (novembre 2011) sur le suivi de la réalisation du plan stratégique pour la biodiversité (cadre d’indicateurs proposés) recommande que les parties prenantes, tout en s’inscrivant dans le processus de mise en place d’indicateurs pertinents au niveau national, utilisent les indicateurs existants et actuellement utilisés par d’autres conventions pour mesurer les progrès relatifs à la réalisation des objectifs d’Aichi. Il se posera donc le problème de la spécification des indicateurs. D’où la révision du plan stratégique 2010 à Nagoya au Japon en plan stratégique 2011-2020 avec une vision partagée et servant de cadre flexible pour la mise en place d’objectifs nationaux.

Le gouvernement du Cameroun, face à l’importance des échanges d’information entre les parties prenantes, a créé en 1999, le Centre d’Echange d’Information encore dénommé Clearing House Mechanism (CHM). Le CHM joue un rôle essentiel dans l’éducation et l’information du grand public et peut par la même occasion prendre une position clef dans l’évaluation des progrès réalisés dans ce sens.

Le CHM Cameroun a, parmi ses activités, initié le projet intitulé ‘’Identification, validation et étude.de référence des indicateurs de sensibilisation, de communication et d’engagement du public à l’égard de la biodiversité au Cameroun’’.Ce projet veut contribuer  à l’atteinte de l’objectif 1 du but stratégique A des objectifs d’Aichi qui stipule que :  « D’ici 2020 au plus tard, les individus sont conscients de la valeur de la diversité biologique et des mesures qu’ils peuvent prendre pour la conserver et l’utiliser de manière durable ».IL rejoint également les préoccupations de la communauté internationale, notamment celle de l’Institut Royal de Sciences Naturelles de Belgique (IRScNB) en ce qui concerne l’identification d’indicateurs pertinents permettant de renseigner sur la perception de la biodiversité (sensibilisation) par le grand public au Cameroun. Ce projet se déroule en deux phases et est situé dans cinq grandes zones agro-écologiques du Cameroun, à savoir :

* Phase I :

  • Identifier les indicateurs de sensibilisation, de communication et de l’engagement du public à l’égard de la biodiversité au Cameroun ;
  • Faire valider ces indicateurs par le comité CHM Cameroun

*  Phase II :

  • Tester les indicateurs validés à la phase I à travers une étude de référence sur l’état de la sensibilisation, des attitudes et de l’engagement du public à l’égard de la biodiversité.

La présente est le couronnement de la phase II de ce projet, d’où la nécessité de dresser un rapport d’étude de référence des indicateurs de sensibilisation, des attitudes et d’engagement du public à l’égard de la biodiversité au Cameroun.

I.2.Objectifs de l’étude

  • Objectif d’Aichi

Cet objectif vise à s’assurer que d’ici 2020 au plus tard, les individus sont conscients de la valeur de la diversité biologique et des mesures qu’ils peuvent prendre pour la conserver et l’utiliser de manière durable.

  • Objectif du projet

L’objectif du projet est de tester les indicateurs validés à la phase I, à travers une étude de référence sur l’état de la sensibilisation, de la communication, des attitudes et de l’engagement du public à l’égard de la biodiversité.

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